Traitement par dialyse
Il existe 3 types de traitements pour le <b>dysfonctionnement des reins</b>
- L’hémodialyse
- La dialyse péritonéale
- La transplantation
L’hémodialyse
Ce traitement se réalise dans un centre spécialisé. Il permet de compenser la fonction rénale défaillante en mettant en contact votre sang avec un liquide (eau osmosée) pour le purifier.
Durant quatre heures, vous serez relié à une machine (appelée rein artificiel) pour enlever l’eau que vous n’urinez plus et enlever toutes les toxines de votre organisme qui ne sont plus éliminés par vos urines.
Votre sang est amené à la machine grâce à une fistule ou un cathéter
Pour permettre à la machine de fonctionner, il faut lui amener du sang de votre corps. Pour cela, il faut créer un accès à vos vaisseaux sanguins. Il existe deux méthodes pour y parvenir :
- La fistule : lien créé entre une artère et une veine au niveau du bras ou de l’avant-bras. Cette intervention chirurgicale se réalise au bloc opératoire sous anesthésie locale (la zone concernée est endormie).
- Le cathéter : tuyau introduit dans une grosse veine du cou. Ce système est placé au bloc opératoire sous anesthésie locale (la zone concernée est endormie).
Comment se déroule une séance de dialyse
Une séance en 3 étapes :
Avant la dialyse
- Préparer le rein artificiel et du matériel nécessaire selon la prescription du médecin ;
- accueillir le patient par l’infirmière et échange sur les problèmes éventuels à domicile (grâce notamment au cahier de liaison) ;
- prendre les paramètres : poids (se peser est essentiel afin de déterminer la quantité d’eau à retirer durant la séance), tension artérielle, température ;
- installer le patient dans le lit ou le fauteuil ;
- préparer l’accès au site vasculaire : fistule ou cathéter ;
- brancher la machine.
Durant la dialyse
Un.e infirmier.e est présent dans la salle pour surveiller constamment vos paramètres. A la fin de votre séance (4 à 5 h), vous êtes débranché, l’infirmier.e reprend vos paramètres avant de vous laisser retourner à votre domicile (tension artérielle couché et debout ainsi que votre poids).
Retour à domicile
Si votre état de santé est bon, vous retournez chez vous.
La dialyse péritonéale
Ce traitement fonctionne selon les mêmes principes que l'hémodialyse avec la différence que le sang est épuré à l'intérieur de l'organisme par une membrane naturelle (le péritoine) contrairement à l'hémodialyse qui a recours à une machine. Ce type de traitement s’effectue à <b>domicile</b>, il ne faut pas se déplacer dans un centre spécialisé.
La pose d’un cathéter est indispensable
Pour permettre les échanges, un cathéter doit être implanté dans le péritoine au niveau de l'abdomen (votre ventre).
Cette dialyse s'effectue au quotidien, à domicile, par le patient ou la famille après une hospitalisation d'une semaine durant laquelle le patient va apprendre la technique, encadré d'une infirmière expérimentée.
Comment se déroule une séance de dialyse péritonéale
Un liquide (dialysat) de dialyse circule dans le péritoine par l'intermédiaire du cathéter.
Il entre en contact avec les vaisseaux sanguins du péritoine où il se charge des déchets de votre organisme et de l'excès d'eau. Il s’évacue ensuite vers une poche.
La dialyse péritonéale manuelle
La méthode manuelle appelée dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) utilise des poches de 2l de dialysat avec 4 échanges par 24h. Un échange dure en moyenne 30 minutes.
La dialyse péritonéale automatisée
La méthode automatisée appelée dialyse péritonéale automatisée (DPA) fonctionne selon le même principe. Les échanges se font la nuit pendant plus ou moins 10h par l'intermédiaire d'une machine appelé cycleur. La machine va injecter le dialysat via le cathéter. Le liquide stagne pour permettre les échanges. Le liquide retourne vers la machine qui renouvèle le cycle plusieurs fois pendant la nuit. Au réveil, le patient se déconnecte de la machine et s’occupe librement le reste de la journée.
Une technique limitée dans le temps
La durée moyenne de ce traitement est d'environ 5 ans. L’usure du péritoine oblige le patient à avoir recours à l’hémodialyse par la suite.
La transplantation
Elle consiste à mettre en place un rein au niveau de l’abdomen (ventre). Le plus souvent, ce rein provient d’un donneur en mort cérébrale ou d’un donneur vivant parent du patient.
Un bilan pré-greffe composé d’examens complémentaires vous est proposé si vous ne présentez pas de contre-indication. Une équipe du CHMouscron réalise ces examens et réponde à toutes vos questions.
Les résultats de ces examens obtenus, vous pouvez vous inscrire sur la liste d’attente de greffe rénale dans les différents hôpitaux universitaires si vous êtes Belge et au CHR de Lille si vous êtes Français.
